R-4 le Milan

Bonjour,

Je suis un jeune milan noir né cette année à Versoix. Mes parents sont des habitués du grand pin qui abrite mon nid.

C’est la 5ème année qu’ils y viennent donner naissance à leur descendance. La famille chez qui nous logeons nous a tous baptisés car nous en sommes des membres maintenant réguliers. Mes parents se nomment Roméo et Juliette et avec leurs voisins Théo et Théa qui nichent dans un grand cèdre d’une propriété voisine, ils animent de leurs vols et de leurs cris le ciel de mars à août sans se soucier des avions qui passent au-dessus d’eux. 

Comme je suis la 4ème génération à être né sur le grand pin, on m’a baptisé R4 : Je vous raconte en quelques lignes l’histoire de ma famille : 

Il y a 4 ans, les proprios du jardin ont pris conscience qu’une famille de milans noirs logeait dans leur pin, ce sont Roméo et Juliette, mes parents.

Cette année-là, en 2017, il y avait du monde dans le nid, mais ne sachant pas s’il y avait un ou deux oisillons, un nom fut trouvé R2D2 (vous voyez l’influence du cinéma !).

En fait, il s’est avéré que mes frères (ou sœurs) ainés étaient deux : R2 et D2 ont grandi sous les yeux d’une famille ravie de suivre leur évolution et de voir leurs premiers pas incertains et chancelants hors du nid avant leur envol au début du mois d’août 2017. 

Comme la nature fait bien les choses, l’année suivante Roméo et Juliette sont revenus avec le printemps et ont donné naissance à un seul oisillon R3 qui, lui aussi, a pris son envol en août 2018.

Malheureusement, le printemps 2019 fut moins propice aux amours de Roméo et Juliette, peut-être la faute à un temps capricieux et froid ou aux nombreuses corneilles qui « attaquent » le nid et les milans : aucun oisillon.

Le printemps 2020 fut attendu avec impatience et Roméo et Juliette n’ont pas fait défaut.

Cette fois-ci, les conditions étant plus favorables, un oisillon est né : moi R4.

 Je commençais à manifester ma présence et mon impatience à manger quand, soudain, ma vie a basculé au matin du 7 juillet :

après m’être beaucoup agité pour réclamer une nourriture qui tardait à venir, je suis tombé du nid et je me suis retrouvé au milieu de la haie de buis en contrebas de mon pin.

Alertée par les cris inaccoutumés de Juliette et les miens, ma marraine est venue au pied du pin voir ce qui se passait et là, elle m’a vu : ni une ni deux, affolement, téléphone au COR et après m’avoir mis avec précaution dans un carton, j’ai été conduit dans ma nouvelle famille d’accueil. 

Conformément aux habitudes de ma race, traumatisé par ce qui se passait, je faisais le mort mais un 1er examen a montré que je n’avais rien de cassé, mais que j’étais maigre : on a bien pris soin de moi, repas copieux matin et soir et j’ai vite repris des forces. 

Au COR, je n’étais pas tout seul mais on était 6 copains dans le même cas.  Avec des attentions constantes, on nous a aidé à prendre notre autonomie et enfin, le grand jour est arrivé : le 6 août à 12h30, on était tous les 6 fin prêts à retrouver les autres jeunes de l’année en vue de notre premier voyage vers le grand sud. 

Sous son regard ému, j’ai quitté avec plaisir les mains de ma marraine pour déployer enfin mes magnifiques ailes : quelle joie de tournoyer un peu autour du pré :

salut les hommes, les copains et moi, nous vous remercions de nous avoir aider à retrouver nos congénères et de pouvoir entreprendre notre premier grand voyage : Bye et à bientôt peut-être !

Citations de la marraine et vidéo du COR.

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