Gros-bec Casse-Noyau
12 Août 2020
Nous avons déménagé en plein confinement dans une maison au bord du Rhône et nous découvrons depuis la nature de ce bord de fleuve, quelle diversité!
La semaine dernière nous avons reçu une amie qui connaît bien les oiseaux et ma femme était toute contente de faire écouter l’enregistrement sur birdnet (app pour repérer les chants d’oiseaux) de ce qu’elle croyait être un geai (car l’app lui avait dit). L’amie écouta l’entregistrement et lui dit aussitôt qu’il ne s’agisssait certainement pas d’un geai, mais d’un loriot, oiseau jaune magnifique mais difficile à voir car souvent dans la canopée au plus haut dans les arbres.
Les abords du Rhône abrite aussi des martin-pêcheurs.
L’autre matin alors que nous déjeunions sur la terrasse, ma femme remarque que notre chienne staffie, Oggi, tenait quelque chose dans sa gueule, elle l’appela et Oggi déposa délicatement son butin avant de venir. De loin, cela n’avait l’air que d’un bout de bois, mais ma femme pensa autrement, vu le comportement de la chienne. En fait, c’était un oiseau de taille moyenne avec un assez gros bec.
L’oiseau s’était probablement heurté contre une vitre et était bien sonné.
Ma femme lui trouva un carton pour l’installer sur une table en hauteur, hors d’atteinte de notre chienne et à l’ombre. Après 15 minutes, l’oiseau semblait un peu plus vigousse mais ne se tenait toujours pas sur ses pattes. Avait-il quelque chose de casser?
D’après la taille et la forme, j’ai pensé à un verdier, même si les couleurs ne jouaient pas du tout, mes connaissances en oiseaux était ce qu’elles sont je n’ai pas trouvé mieux.
En lisant sur internet que les verdiers mangeaient des graines, je me suis dit qu’il fallait peut-être donner à boire à notre protégé ou lui proposer des graines de tournesol.
Ma femme comprit que le bec était puissant, car il lui laissa une marque sur les doigts alors qu’elle essayait de lui donner à boire avec une petite seringue.
Comme l’oiseau ne prenait rien, on finit par se dire qu’il faudrait l’amener à un refuge. Quelques recherches sur internet et nous voilà à Genthod au refuges des oiseaux. Là on nous donna un numéro et on prit l’oiseau pour des soins. On apprit alors aussi qu’il s’agissait vraissemblablement d’un jeune gros-bec et non pas d’un verdier.
En rentrant à la maison, on se connecta sur le site pour voir la page où on pouvait prendre des nouvelles des oiseaux amenés, sur la base du numéro attribué à l’oiseau. On comprit alors qu’il fallait que l’oiseau soit sponsorisé pour pouvoir avoir des nouvelles. Quelques clics plus loin, nous avions laissé CHF 50.- pour l’association et si possible pour avoir des nouvelles de « gros-bec ».
Citation et photo de Serge le parrain.